La messagerie SMS est la technologie qui relie les 5,3 milliards de téléphones mobiles qui sont actifs actuellement dans le monde, d'après les estimations. |
C’est ce qu’ont découvert des responsables de l’éducation en Amérique latine lors de l’atelier TechCamp tenu vers la fin de 2011 à Montevideo (Uruguay), où des experts des nouvelles technologies leur ont montré les divers emplois qu’ils peuvent faire des téléphones mobiles pour étendre l’éducation pratiquement n’importe où au monde.
TechCamp entre dans le cadre de l’initiative Société civile 2.0 qui vise à aider les communautés du monde entier à avoir accès à des technologies pratiques et abordables pour résoudre les problèmes locaux. Les besoins des communautés déterminent le genre de technologies qui leur sont offertes.
Du fait que l’accès à des dispositifs portables soit supérieur à la connectivité en ligne dans de nombreux pays en développement, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les communautés ont hâte de trouver les moyens efficaces de mettre les téléphones mobiles au service des régions sous-desservies.« Vous avez cette énorme plateforme de communication et il s’agit maintenant de savoir comment s’en servir et comment les gens l’interprètent », a dit Sean McDonald, directeur des opérations de FrontlineSMS. Les élèves, dont un grand nombre emploie déjà cette technologie, offrent la possibilité de déterminer quel est son usage le plus efficace.
« Après avoir enseigné quelque chose, comment pouvez-vous savoir si l’élève, de retour dans son milieu, a bien absorbé l’information et que celle-ci a fait un effet ? », a demandé M. McDonald. « Vous pouvez créer des questions et des tests. Le système corrigera automatiquement les questionnaires, puis les renverra aux élèves dont vous pourrez suivre les progrès. »
FrontlineSMS est un logiciel de messagerie ouvert qui a de multiples applications. À Montevideo, M. McDonald a présenté une version du logiciel dénommée FrontlineSMS:Learn, mise au point pour servir dans les régions reculées et à l’éducation distribuée à distance.
Outre l’éducation, M. McDonald a expliqué aux administrateurs des établissements scolaires qu’ils peuvent se servir du logiciel pour cataloguer les écoles géographiquement dispersées, communiquer avec les parents, organiser des conférences téléphoniques et évaluer l’efficacité des efforts d’extension, entre autres. Un autre présentateur, Eric Gundersen, a montré aux participants de l’atelier comment utiliser un logiciel qui leur permet de collecter des données avec leurs téléphones mobiles puis de les indiquer sur une carte géographique pour obtenir une image qui facilite de discerner les différentes tendances au fil du temps.
Les téléphones intelligents ne sont pas nécessairesLe service de messagerie SMS, du sigle anglais de « short messaging service », et dénommé aussi texto, est disponible sur presque tous les téléphones portables, et constitue une plateforme pratique pour « les technologies localement appropriées », comme les a décrites M. McDonald, c’est-à-dire qu’elles fonctionnent dans les limitations présentes.
L’aspect relativement privé des textos accroît les chances de participation d’individus qui autrement n’auraient pas accepté de prendre part à un processus quelconque - tel qu’un questionnaire demandant aux jeunes ce qu’ils veulent étudier.
Il est important « de garder à l’esprit le caractère particulier qui sera approprié aux interactions que vous souhaitez », a souligné M. McDonald. Les élèves qui ne se sentent pas à l’aise quand il s’agit de communiquer par SMS avec leur instructeur auront besoin de certaines mesures d’incitation. Ces mesures peuvent être toutes simples, comme par exemple un message de l’enseignant leur disant qu’il a reçu leur vote et apprécié leur contribution.
Étant donné que les textos ne sont pas gratuits, « il faut adopter et utiliser une technologie qui puisse faciliter les choses et réduire les coûts pour les individus qui vont l’employer. »
M. McDonald a expliqué que les textos peuvent être très appropriés à l'enseignement de l’anglais, comme c’est le cas avec un programme déployé actuellement en Tunisie. Étant donné que les textos ne comportent que des données limitées à la fois, « cette méthode d’enseignement se prête très bien à une communication en phrases courtes », a-t-il. « Si vous cherchez à enseigner la philosophie avec des textos, cela risque d’être un peu plus difficile. »
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